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Hubert de Brienne de Conflans

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Hubert de Brienne
Comte de Conflans
Naissance
Henriville (Duché de Lorraine)
Décès (à 87 ans)
Paroisse Saint-Sulpice (Paris, Royaume de France)
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Vice-amiral du Ponant
Maréchal de France
Années de service 1710
Commandement Flotte du Ponant
Conflits Guerre de Succession de Pologne
Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Distinctions Chevalier de l'Ordre de Saint-Lazare
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Famille Maison de Conflans

Gouverneur de Saint-Domingue

Hubert de Brienne, comte de Conflans, seigneur de Suzanne-en-Thiérache et Fay-le-Sec en Laonois, né en 1690 à Henriville en Lorraine et décédé le à Paris, paroisse Saint-Sulpice, est un officier de marine et aristocrate français du XVIIIe siècle. Il termine sa carrière militaire vice-amiral de la flotte du Ponant et maréchal de France.

Origines et famille

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Quatrième fils de Henri Jacob de Brienne, seigneur de Fay-le-Sec, dit le « marquis de Conflans », et de Marie du Bouchet, le maréchal de Conflans était issu de la maison de Brienne, en Champagne, et de la même branche de Conflans, qui a donné un autre maréchal de France, Louis de Conflans, marquis d'Armentières, en 1768[1].

Jeunesse et premières armes

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Jeune, il étudie à l'Académie de Marine de Paris[2]. Le , il entre dans une compagnie de gardes-marine de Brest [3] et sert durant la guerre de Succession d'Espagne sous les ordres de Duquesne-Guitton de 1708 à 1709, puis de Duguay-Trouin à bord de l'Achille en 1710 où il reçoit son baptême du feu en prenant part à la prise du vaisseau britannique HMS Gloucester puis d'un navire de commerce portugais.

Le , il reçoit un brevet d'enseigne de vaisseau[3] et participe à plusieurs opérations contre les pirates en mer des Caraïbes et sur les côtes marocaines. En 1715, à l'âge de vingt-cinq ans, il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Lazare[2]. En 1721, il est envoyé en mission à Constantinople puis en 1723 il croise sur les côtes de Saint-Domingue et prend part à la répression des troubles.

Premiers commandements et gouverneur général de Saint-Domingue

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Le , il reçoit le grade de lieutenant de vaisseau[3] et effectue deux campagnes en Méditerranée. Puis le , il sert en tant que lieutenant des gardes de la Marine de Rochefort[3]. Le de l'année suivante, il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis[3] et de 1733 à 1734 commande une flottille chargée d'expédier des vivres et des munitions en Cayenne et à la Martinique. Le , il reçoit un brevet de capitaine de vaisseau[3], il sert de nouveau sous les ordres de Duguay-Trouin puis sous le marquis d'Antin durant la guerre de Succession de Pologne.

Capture du Northumberland par le Mars, par Ambroise Louis Garneray.

En 1741, il commande la Compagnie (école) des Gardes-Marine de Brest où il avait jadis commencé sa carrière[3]. Enfin, il commande le vaisseau le Content et participe à la capture du vaisseau britannique le Northumberland le par le Mars commandé par Étienne de Perier après un combat de plusieurs heures[4]. Le , il reçoit une pension de 1 000 livres sur le budget de l'Ordre de Saint-Louis. À la fin du printemps 1746, à bord du vaisseau le Terrible (de 74 canons), il commande une division composée du Neptune (58), de l'Alcyon (50) et du Gloire (46), chargée d'escorter un convoi de 214 navires marchands dans l'Atlantique. Le convoi atteint La Martinique à la mi-juin parvenant à éviter les vaisseaux du commodore Lee, envoyé pour intercepter ces navires. L'escadre anglais étant repartie sans faire de prise le , Conflans met les voiles le jour même en direction de Saint-Domingue avec une partie des navires marchands[5]. La même année, il capture le Severn (en). Le , il se voit attribuer une pension de 1 500 livres sur le Trésor royal.

Le , il est nommé au poste de Gouverneur général de Saint-Domingue. La même année, alors qu'il effectue le voyage qui doit le mener à sa nouvelle fonction, La Renommée, frégate de 24 canons à bord de laquelle il se trouve, est attaquée par un vaisseau de ligne britannique de 60 canons appartenant à l'escadre de l'amiral Hawke et, après un long combat, le bâtiment français doit baisser pavillon[6]. Au cours de ce combat, il est blessé et fait prisonnier. Il n'est libéré qu'en 1748 après la signature du traité d'Aix la Chapelle. Il est alors nommé chef d'escadre lors de la promotion du mois de [6], avec prise d'effet le 1er avril, et assure sa fonction de gouverneur général jusqu'au , date à laquelle il est remplacé par Dubois de la Motte. En 1752, il est promu lieutenant général des armées navales[6].

La guerre de Sept Ans et la bataille des Cardinaux

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La bataille des Cardinaux, en 1759, met un terme à la carrière de Conflans.

Le , il reçoit le grade de vice-amiral du Ponant[6],[3]. Le , le roi Louis XV le nomme maréchal de France pour le récompenser de ses états de service[3].

En 1759, il se voit confier le commandement de l'escadre de Brest avec pour mission de protéger le débarquement en Écosse pour envahir la Grande-Bretagne organisé par Louis XV, Berryer et le maréchal de Belle-Isle et nommé le Grand Dessein de débarquement. Le commandement du corps expéditionnaire est confié au duc d'Aiguillon. Les rapports entre les deux hommes sont tendus et tout au plus cordiaux. En effet, Conflans ne supporte guère le fait d'être tenu à l'écart par ses supérieurs, et informe le roi qu'il tient à éviter le combat avec l'escadre britannique de l'amiral Hawke qui croise au large de Brest. Le corps expéditionnaire est rassemblé dans le golfe du Morbihan, c'est là que Conflans doit commencer son devoir d'escorte. Cependant, il doit également chasser le danger que la division du commodore Duff, qui rôde aux alentours de Quiberon, fait peser sur la flotte de transport. Finalement, Hawke lève momentanément son blocus de Brest afin d'éviter une tempête, et rejoint l'Angleterre. Conflans en profite pour prendre la mer le .

Les vents contraires de sud est font dériver le maréchal de sa route initiale et Conflans ne parvient en vue de Belle-Île que le 20, le vent ayant alors tourné à l'ouest. Entretemps Hawke alerté du départ de Conflans s'est mis à la poursuite de l'escadre française. Le , c'est sur une mer agitée que Conflans est en vue de la division de Duff qui s'enfuit, et il donne l'ordre d'attaquer. Cependant alors que les navires français s'apprêtent à engager le combat, l'escadre de Hawke arrive en vue de celle de Conflans par l'ouest. Duff inverse alors ses ordres tandis que Conflans rompt le combat. Hawke organise son escadre en ligne de bataille et lance la poursuite. Conflans décide de s'engager dans la baie de Quiberon que les Britanniques connaissent peu, mais Hawke s'engage à son tour dans la baie. Il rattrape bientôt l'escadre française et le combat s'engage. Deux vaisseaux français coulent et deux autres amènent leur pavillon. Conflans se porte au secours de son arrière-garde mais la nuit met bientôt fin au combat.

Durant la nuit, Conflans mouille son navire amiral, le Soleil Royal, sans le savoir à quelques encablures de l'escadre britannique. Lorsque le jour se lève il se rend compte du danger qui le guette et fait voile vers le Croisic pour s'y échouer avec un autre navire français le Héros. Il brûle ensuite son navire après l'avoir fait évacuer.

Procès et dernières années

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De retour à Brest, Conflans devra non seulement répondre de la défaite mais aussi de l'incendie volontaire de son navire amiral, pouvant lors de son procès être associé à de la couardise. Son choix de se retourner devant l'ennemi dans la baie de Quiberon, est rapidement critiqué et considéré par ses contemporains comme désastreux.[non neutre]

Afin de se défendre, Conflans accable ses subalternes pendant une partie de son procès, alors qu'il avait chanté leurs louanges lors de son premier rapport écrit.[non neutre]

Disgracié, il passe ses dernières années à Paris où il meurt le [3]. Son poste de vice-amiral du Ponant sera confié au prince de Bauffremont, son subalterne à la bataille des Cardinaux.

Figure Blasonnement

D'azur, semé de billettes d'or au lion du même brochant sur le tout[7],[8]

Notes et références

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  1. La Roque 1902, p. ??
  2. a et b Chebrou de Lespinatz 2012, p. 6
  3. a b c d e f g h i et j États de service
  4. Gazette de France du 13 juin 1744, [lire en ligne]
  5. (en) David Marley, Wars of the Americas : A Chronology of Armed Conflict in the New World, 1492 to the Present, ABC-CLIO, 1er août 1998, 722 pages [lire en ligne], p. 269
  6. a b c et d La Chenaye-Aubert 1771, p. 222
  7. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  8. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)

Sources et bibliographie

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Patrick Villiers, La marine de Louis XVI, Nice, Ancre,2021

Articles connexes

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Liens externes

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