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64 pages, Paperback
First published October 4, 2001
Six mois ont passé et l'on peut trouver en librairie un petit livre de 64 pages, sans indication de genre, avec, comme tous les livres de Jean Echenoz, le liseré bleu et l'étoile qu'avait dessinée Vercors pour les Éditions de Minuit, et ce titre inédit Jérôme Lindon, comme si, et c'est peut-être vrai, le plus bel hommage qu'un éditeur puisse recevoir fût de devenir un titre de son propre catalogue, non pas un nom gravé sur un monument aux morts, mais une simple ligne vivante parmi tous les textes qu'il a fait naître pour qu'ils nous survivent.[...] Jérôme Lindon est l'essence même de ce qui liait Jean Echenoz à Jérôme Lindon : l'auteur porte un texte à son éditeur, parce que c'est ce que l'un fait de mieux, et c'est ce que l'autre préfère. (Jean-Baptiste Harang — Libération, 18 octobre 2001)
Puis les années qui suivent il ne m'appelle ni par mon nom ni par mon prénom, et puis, comme de temps en temps nous nous écrivons, un jour sa lettre commence par: Cher Jean. À partir de ce jour-là je me permets de l'appeler Jérôme. Jusque-là, il n'y avait que mon fils que j'appelais comme ça.
Ça s'arrête un matin gris, dans une rue de Trouville, le jeudi 12 avril 2001