Dans une forme inspirée de l’œuvre du même nom d’Erik Satie, Sports et divertissements suit le quotidien à la fois vide et saturé d’un groupe d’amis qui déploient toutes leurs énergies à s’étourdir, à grands coups d’endorphine, d’art et de substances diverses, naviguant entre l’extraordinaire et le banal, le plaisir et l’ennui, en (plus ou moins) dignes représentants de ce que leur époque a de meilleur et de pire à offrir.
On ne se le cachera pas, l’auteur a un réel talent pour mettre en scène des personnages ingrats et imbus d’eux-mêmes. Ils sont insignifiants mais ils ne se prennent pas pour de la marde. Ils sont privilégiés, ils le savent et ils en abusent. Ils sont totalement méprisables.
Mais le pire, c’est que j’ai eu un réel plaisir à plonger dans la vie de ces riches jeunes gens. Ils sont totalement déconnectés de la réalité. Ils vivent à un rythme effréné et dans l’abondance d’alcool, de drogue et de sexe. On les regarde s’enfoncé là-dedans et c’est étonnement captivant.
Personnellement, j’ai adoré détester la narratrice. Sa façon de voir la vie, d’agir et de se comporter en société est horripilante. Elle est habitée par un vide immense. Sa lassitude l’amène à chercher et convoiter l’inaccessible. Au point, où elle tombe amoureuse d’un mort. Rien de moins.
C’est malsain, souvent malaisant mais tellement satisfaisant !
« Nous avons le cul bien assis sur la pointe de la pyramide de Maslow. Seulement, il m’apparaît maintenant que cette pyramide est pas une pyramide mais une tour sans fin, qu’on a parfois l’impression de tout avoir mais que quelque chose, quelque part, manque. »
Je veux tout lire de cet auteur. Tout, tout, tout. 📚
Roman à la fois bouleversant et détestable, triste et insupportable, superficiel et profond. J'ai aimé haïr le personnage principal. Écriture efficace, on se laisse embarquer sans même s'en rendre compte et à la fin on se rend compte qu'on va s'ennuyer de cet univers.
Ce livre est bien écrit, l'auteur a le sens du rythme et campe bien ses personnages. Mais c'est d'un cynisme! Ces personnages-là manquent d'empathie, se pètent la face, sont détestables et terriblement imbus d'eux-mêmes.
Mais c'est précisément parce qu'on ressent toutes ces émotions que je recommande ce livre. Réussir à faire ressentir au lectorat autant de frustrations envers du monde qui n'existe pas... c'est quand même très fort.
Je mettrais 1 étoile pour la première moitié du livre et 4 étoiles pour la deuxième moitié. Dans la première moitié, je me disais constamment que c'est le genre de roman que j'aurais aimé écrire... à 21 ans (ce qui n'est pas tout à fait positif). Du sexe en masse décrit grossièrement, de l'alcool à profusion et d'autres substances en quantités suffisantes, le récit se veut un peu trash sans n'être que vulgaire. Dans la deuxième moitié, les abus sont toujours omniprésents, mais les introspections de la narratrice (qu'on se plaît à détester royalement) sont assez intéressantes. Somme toute, un roman qui se lit rapidement au rythme de la vie des personnages qui l'habitent.
Je lis le premier roman de JPBG en dernier et je constate d’abord qu’il s’est amélioré dans le tissage d’intrigues au fil de ses autres romans. Manuel de la vie sauvage me semble vraiment plus réussi, par exemple. Son immense talent pour accrocher le lecteur se voit toutefois depuis le début.
Encore une fois, il met en scène le plus laid de l’humain pour nous brasser l’éthique et le cœur. Ici, j’ai encore apprécié ces petits bouleversements créés, mais j’ai un peu cherché le fil conducteur ou une intrigue tout le long. Au fond, on reçoit en pleine face le vide existentiel d’une vedette superficielle franchement malheureuse.
3.5* Mon appréciation se fonde entre autres sur l’aspect inégal du récit. Je n’ai pas accroché en commençant. J’ai trouvé les quelques 75-90 premières pages futiles : alcool, sexe, drogue, rien d’autre. La suite m’a plu davantage. Le point fort de cette oeuvre est la protagoniste qu’on suit. Certes, certains peuvent l’avoir trouvée caricaturale. N’empêche, ce personnage est aussi crédible et méprisable. On s’y intéresse qu’on le veuille ou non.
Pour l’instant, ça demeure mon « least favorite » de cet auteur. Je le lirais quand même ceci dit.
J'ai été surprise de retrouver une narration d'un personnage féminin écrite par un homme. Au départ je ne savais pas trop quoi en penser, mais je crois que ça a bien tourné. J'ai aimé détester le personnage principal, tellement toxique de toutes sortes de manières. C'était cru, c'était vrai.
c’est rare que je relis un livre pour une seconde fois mais quand j’ai terminé haute démolition j’ai tout de suite eu envie de revisiter son premier roman.
J’adore l’écriture de l’auteur et je dévore chacun de ses livres, mais maudine que celui-là était confrontant… Il nous emmène dans un univers fascinant avec des personnages détestables, superficiels et aucunement bienveillants. Plus tu lis, plus tu les haïs.
« L’art m’ennuie comme les humains ennuient les psychiatres. À trop regarder les arbres, on voit plus la forêt. »
Non mais, sérieux, la plume de Jean-Philippe Baril-Guérard me plaît beaucoup. Une écriture crue, cynique, fluide, crédible qui sert le récit. J'ai lu beaucoup de critiques sur le fait que les lecteurs aient trouvé la narratrice "too much" et "fake", Mais pour être honnête, je trouve que c'était un choix judicieux. J'ai adoré qu'on suive les aventures d'une femme qui, pour une fois, n'est pas le modèle type de la femme rangée, qui a des petites pensées pures, qui est empathique. J'ai aimé que le personnage puisse être une femme et être antipathique en même temps, indépendamment de son sexe. Je me suis plu (ouin, c'était plus fort que moi, on embarque dans son jeu!) à mépriser la froide narratrice et sa vie "insignifiante", qui doit quand même être près de la réalité de quelques célébrités. Même après la lecture de Royal qui demeure un de mes romans prefs parce que le thème me rejoins davantage, Sports et divertissements m'a très bien divertie. C'est réussi !
Sports et divertissements m’a rendu perplexe, indécis sur ma position: ai-je aimé haïr la protagoniste ou bien l’ai-je tout simplement haï en vrai.
Je conseille une lecture rapide pour passer vite fait la première partie du roman qui transpire la superficialité, mais qui est ô combien efficace à provoquer le mépris.
La seconde moitié nous plonge habilement dans les remises en question de la narratrice, pour qui on développe une étonnante fascination.
La plume de J-P Baril Guérard est efficace dans ses intentions, lui qui en fait une spécialité d’écrire des personnages aussi odieux que mémorables.
Jean-Philippe Baril Guérard démontre une fois de plus son talent singulier pour nous faire apprécier des personnages incroyablement ingrats.
Ce qui pourrait sembler superficiel et grossier au premier abord se révèle être une exploration captivante des aspects les plus authentiques de l'humanité. C'est seulement une fois le livre refermé que l'impact de son contenu se révèle pleinement.
Vulgaire et vulnérable. Du génie, comme d'habitude.
Un fragment de réalité d’une comédienne populaire et blasée. Elle est complètement exécrable, mais on a tellement envie de la suivre quand même. Y’a quelque chose de très assumée dans sa manière d’être.
L’histoire se lit super rapidement. Les petits chapitres courts, l’action rapide, ça se dévore.
La façon dont cet auteur arrive à créer des personnages et récits hautement crus et détestables, mais à la fois attachants me fascine. La chute, un peu abrupte, m’a un peu surprise, mais l’ensemble de la lecture en valait la chandelle.
3,5 ⭐️ Mon constat après la lecture de ce roman de JPBG: encore une fois, il a vraiment le don de me réfléchir à travers mon malaise! Je me doutais que la déception allait finir par s’incruster dans leur bonheur fictif de la narratrice. Ça a d’ailleurs été difficile pour moi de m’attacher à elle, parce qu’elle est détestable, elle méprise tout le monde et elle dépense son argent simplement pour prouver son point. Mais elle a tellement le FOMO qu’elle mène une vie super étourdissante (sexe, drogues, alcool), ce qui rend la lecture assez enivrante! C’est aussi une incursion intéressante dans le quotidien des comédiens et du monde de la télé/du cinéma. Un roman bien écrit qui se lit rapidement, probablement à cause du rythme de vie des personnages.
"Le livre que je lis est pas particulièrement bon. Un roman self-conscious, un simulacre d'Ellis, sur des jeunes trash qui vivent une vie remplie d'ennui, qui ont tout facilement, qui savent pas quoi faire de leurs trop nombreux temps libres, et qui s'adonnent donc à la destruction de tout ce qui les entoure par le cynisme. Ça passe le temps, tout de même, de le lire, à défaut de mieux." (p. 176-177)
"Des pâtés de marde suffisamment bien photographiés se vendraient comme des petits pains chauds, à notre époque." (p.229)
J'pourrais en parler longtemps mais je trouve que le livre parle pour lui-même.
3.5-ish - J'ai aimé l'écriture, le cynisme, le côté trash mais blasé de la narration, bref, un peu comme tout le monde dit.
Par contre, j'ai ressentie un léger malaise dans sa manière de parler d'une sphère jeune du vedettariat québécois avec laquelle je ne pouvais m'empêcher de faire des liens avec une Sarah-Jeanne Labrosse, une Julianne Côté, un Pierre-Luc Funk et un Félix-Antoine (quelle coincidence?) Tremblay. Je ne sais pas à quoi ressemble leur vie à eux, leur vraie. Mais la manière que Baril Guérard a de parler de la série pour ados que ses personnages ont tourné, du chalet ou ils vont passer des weekends, de photos toujours ensemble sur les réseaux sociaux, et j'en passe, je n'ai pas pu m'empêcher de toujours faire des comparaisons. Était-ce voulu?
En tout cas, ce roman m'a diverti, mais l'insipidité que je ressentais devant un personnage qui semble se croire au-dessus de la moyenne humaine sans raison particulière m'a vite lassée pour un roman de même pas 300 pages...
Pas mon préféré de cet auteur, mais un bon divertissement quand même. J’ai effectivement détesté le personnage principal, une jeune actrice pick-me girl misogyne et matérialiste. On peut saluer le talent de l’auteur pour avoir suscité de si vives émotions chez moi! La critique et les réflexions que le livre suscite sont intéressantes: cependant, j’ai trouvé le thème moins original et captivant que les autres romans du même auteur (que j’aime beaucoup).
Je tiens aussi à souligner que le personnage principal est extrêmement grossophobe et que quelques passages à ce sujet peuvent facilement être triggering!
un livre écrit par un homme mais où le personnage principal est féminin, vraiment pas pour moi. la personnage principale reflète clairement ce que l’auteur pense de la femme, et elle est insupportable, méchante, misogyne et pas du tout attachante.
plus le livre avançait moins c’était flagrant alors j’ai pu terminer le livre, malgré tout le body-shame et le sexisme.
to all my feminist girlies, ce livre n’est pas pour nous !!!
Quelle histoire cynique. Est-il possible d'être aussi cynique à 22 ans? Le livre est écrit par un homme, qui s'exprime via une narratrice féminine. Je me suis aussi demandé si une femme pouvait vraiment penser comme ça. Peut-être. Mais c'est choquant. Ça demeure une lecture agréable, mais c'est le genre de littérature que je préfère consommer à petites doses.
Je n'ai pas du tout aimé ce livre. La protagoniste est misanthrope et ne s'intéresse réellement qu'au sexe, à l'alcool et à la drogue. Je n'ai ressenti aucun attachement pour les personnages, ni pour l'histoire. Si vous souhaitez lire 250 pages sur « pourquoi tous les sports et divertissements sont ennuyeux », ce livre est pour vous.
J’ai apprécié ma lecture qui sort de l’ordinaire. Beaucoup de cru, suivant la vie de comédiens au quotidien démesuré, mais assumé. Drôle, surprenant, décrissant, sexe, drogue. Bref drôle de mixte mais divertissant 😅