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La Politesse

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La politesse de l'esprit n'est guère autre chose qu'une espèce de souplesse intellectuelle. L'homme du monde accompli sait parler à chacun de ce qui l'intéresse ; il entre dans les vues d'autrui sans les adopter toujours ; il comprend tout sans pour cela tout excuser. Ce qui nous plaît en lui, c'est la facilité avec laquelle il circule parmi les sentiments et les idées. La politesse sous toutes ses formes, politesse de l'esprit, politesse des manières et politesse du cœur, nous introduit dans une république idéale, véritable cité des esprits, où la liberté serait l'affranchissement des intelligences et l'égalité un partage équitable de la considération.

80 pages, Mass Market Paperback

First published January 1, 2008

About the author

Henri Bergson

402 books722 followers
Popular and accessible works of French philosopher and writer Henri Louis Bergson include Creative Evolution (1907) and The Creative Mind (1934) and largely concern the importance of intuition as a means of attaining knowledge and the élan vital present in all living things; he won the Nobel Prize of 1927 for literature.

Although international fame and influence of this late 19th century-early 20th century man reached heights like cult during his lifetime, after the Second World War, his influence decreased notably. Whereas such thinkers as Maurice Merleau-Ponty, Jean Paul Sartre, and Lévinas explicitly acknowledged his influence on their thought, Bergsonism of Gilles Deleuze in 1966 marked the reawakening of interest. Deleuze recognized his concept of multiplicity as his most enduring contribution to thinking. This concept attempts to unify heterogeneity and continuity, contradictory features, in a consistent way. This revolutionary multiplicity despite its difficulty opens the way to a re-conception of community, or so many today think.

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Displaying 1 - 2 of 2 reviews
Profile Image for Yann.
1,410 reviews379 followers
July 31, 2020
A vrai dire, j'ai plutôt apprécié ces trois petits essais de Bergson sur la politesse, la spécialité et le bon sens. Il me semble qu'une des principale tâche de la philosophie et de mettre à l'épreuve les relations que nous mettons entre les mots et les choses, et de s'assurer de leur consistance : c'est ce à quoi vise principalement l'auteur.

Dans le premier, il se penche sur la politesse : est-elle simplement l'adoption de convenance, ou au delà d'un jeu de masques, est-il possible d'adoucir les relations entre les hommes sans en rester à de simples apparences ? C'est bien sûr vers cette seconde solution qu'il veut attirer ses auditeurs, en lui montrant la méthode : c'est cette souplesse de l'esprit qui permet à l'homme de se mettre à la place d'autrui, d'avoir la patience d'entendre un point de vue différent, et de s'y intéresser sincèrement, échappant ainsi au déterminisme de ses habitudes et de ses préjugés. C'est bien sûr l'instruction qui exerce cette faculté, mais plus particulièrement celle qui met devant les yeux la variété des opinions des hommes, la philosophie. Son étude montre la force d'une parfaite liberté dans l'expression des idées, et que l'on gagne à la faciliter par une attitude avenante, tout en restant maître de son jugement: les erreurs sont sur le chemin de la vérité. J'approuve sans réserve cette opinion, même s'il est difficile de la mettre en pratique.

Dans le second, il s'agit d'un plaidoyer en faveur des études générales, contre la spécialisation. Pour Bergson, le spécialiste est handicapé, condamné par l'habitude à n'exercer qu'une petite part de ses facultés. Il reprend l'exemple d'Adam Smith et de sa fabrique d'aiguille, dans lequel le philosophe de la richesse des nations, même s'il reconnaissait l'effet positif de la division du travail sur la productivité, craignait déjà les effets délétères qu'ils pourraient avoir sur l'esprit humain. Les anciens étaient encore plus clairs sur ce point, eux qui condamnaient le travail, et leurs préféraient les arts libéraux. Il griffe donc les scientifiques, qui d'après son jugement ne découvraient plus rien de spécial, mais la relativité et la mécanique quantique allaient le faire mentir, quelques années plus tard. Il fustige également les érudits savants dans les langues anciennes, qui, selon lui, se passionnent pour les textes d'abord pour corriger les erreurs des copistes du moyen-âge, avant de goûter aux propos de l'auteur. Il attaque même Darwin, l'évolution lui paraissant être une absurdité, la supériorité de l'homme étant évidente. Eh oui, les études classiques n'ont plus le vent en poupe, on est à la veille des grands changements de l'éducation du début du vingtième siècle, qui va former plus de techniciens et de scientifiques, et délaisser les humanités et les classiques. Je partage l'avis de Bergson sur la vertu des humanités, mais je pense que leur préférer la technique pour un enseignement s'adressant à un nombre toujours plus grand était la solution la meilleure, la plus sage, la plus juste, et la plus utile.

Enfin, le dernier texte évoque le bon sens, chose du monde la mieux partagée, d'après ce bon mot de Descartes. Derrière l'évocation de cette notion, c'est le rapport entre la théorie et la pratique, entre le monde des idées et celui de l'expérience. Le bon sens s'appuie sur les ... sens bien sûr, et ramène les spéculations à la raison en les confrontant au réel et aux sentiments. C'est une inquiétude permanente qui ne s'endort jamais sur des certitudes, mais cherche constamment à en éprouver la solidité, pour lui en substituer de meilleurs s'il s'en présente dans cette recherche. C'est une disposition vive et active de l'intelligence qui se méfie d'elle-même, des dogmes sclérosants, des simplifications hâtives, des généralisations abusives, des déductions audacieuses, mais qui n'est pas pour autant le scepticisme. C'est une pique contre l'emploi sophistique des doctrines philosophiques, contre l'esprit de système, contre une confiance trop grande dans l'emploi de modélisations mathématiques dans l'appréhension des choses humaines, ou de celui des principes absolus dans la justice. Je souscris entièrement à ces remarques pleines de ... bon sens.

J'ai trouvé ces textes vivants, très agréables à lire et stimulants, même si on trouvera quelques réflexions datées, comme ce nationalisme outré, ou une image de la science un peu particulière. Mais il y a de très belles formules, et des comparaisons bien trouvées.
Profile Image for Ria.
60 reviews4 followers
March 31, 2019
Ένα εξαιρετικό βιβλίο - ομιλία του Bergson στην πρώτη μου επαφή με το έργο του. Επηρεασμένος από τον Σωκράτη δίνει ένα κατανοητό και διαχρονικό ''μάθημα'' στο πως ορίζεται ένας συνετός πολίτης. Το συστήνω σε όλους ανεξαρτήτως ηλικίας γιατί είναι κατά την γνώμη μου κατανοητό και έτσι γραμμένο που ο οποιοσδήποτε θα μπορέσει να πάρει κάτι μαζί του. 
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